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Ce week-end a eu lieu le rendez-vous annuel des Championnats de Zone Sud-Est à Aiguebelette (régate qualificative pour les Championnats de France Bateaux courts), pour les rameurs de la catégorie J18 et Senior. Seuls les huit premiers bateaux de chaque catégorie ont la possibilité, de décrocher un ticket pour se mesurer à l’élite française sur le lac de Cazaubon, du 14 au 16 avril prochain. Le week-end de courses a débuté samedi matin avec une épreuve contre-la-montre éliminatoire, que l’on retrouvera également dans deux semaines à Cazaubon. Un premier classement est établi et seuls les 18 premiers bateaux accèdent aux tiers de finales (ou demi-finales si le nombre de participants est inférieur à 18), qualificatifs pour les finales de classement. Une particularité est à noter sur le plan d’eau d’Aiguebelette : les départs ne sont pas tenus, et seulement quatre lignes de bouées balisent le champ de course, ainsi, deux bateaux partagent une ligne d’eau. Gare aux erreurs de directions ! J18H2- : 4ème à la Tête de Rivière Interrégionale, le deux sans barreur azuréen composé de Lucas FAUCHE (SNM) et Harry FISCHER (ASC), s’est démarqué en décrochant une médaille d’argent au cours d’une finale où le podium était très disputé. Pour Lucas : « L’objectif n’est pas rempli à 100%, car nous n’avons pas réussi à mettre en place notre stratégie de course. J’envisage donc la suite avec beaucoup d’entraînement et de concentration afin de pouvoir prétendre à une sélection en Equipe de France Junior. » Nous retrouverons cet équipage dans deux semaines à Cazaubon, accompagné de leurs homologues marseillais (CAM), qui se classent 8ème (Fabien LEMAIN et Arnaud BOUDRANDI-SAJ). J18F1x : 10ème à la Tête de Rivière, Agathe ROMBAUT, rameuse du Rowing Club de Marseille, surprend la concurrence et parvient à se hisser à la 5ème place, synonyme de qualification pour les Championnats de France. J18H1x : En skiff junior homme, trois rameurs de la Région Sud ont terminé dans le top 8. En effet, Mayeul FANTINO APERT (RCCM), ne se laisse pas impressionner est termine sur la 2ème place du podium. Il est suivi par deux rameurs monégasques qui terminent respectivement à la 5ème (Louis FONTANILI) et 8ème place (Geoffrey GUILLON) du classement. SH2- : A l’issue d’une bataille serrée en finale, la paire marseillaise ne laisse de chance à personne, et s’impose en deux sans barreur senior homme. 1er à la Tête de Rivière, c’est un sans-faute pour Nathan GIVORT et Clément GONZALES, qu’il faudra suivre de près lors des Championnats de France bateaux courts à Cazaubon. Vont-ils parvenir à réitérer leurs exploits face aux meilleures paires françaises ? SF1x : Jeanne Roche (CAM), pensionnaire du Pôle France de Lyon survole la catégorie du skiff senior femme et s’impose avec 15 secondes d’avance. Elle est talonnée par sa cadette, Apoline DANSAULT (CMSA) qui termine 4ème au classement général et 2ème U23. Pour Apoline : « Mon objectif premier était de me qualifier pour les Championnats de France bateaux courts. J’avais également pour ambition de conserver la 2ème place (U23) acquise lors de la tête de rivière à Marignane. Malgré une fatigue présente tout au long du week-end, les parcours réalisés m’ont permis de prendre des repères pour les courses à venir. Il s’agit d’une saison de transition pour moi, car je suis passée de la catégorie junior à sénior. Depuis septembre, je fais partie de la Section Universitaire Occitanie d’Aviron où je m’entraîne 9 à 12 fois par semaine dans la structure d’entraînement du Pôle France de Toulouse. En parallèle de mon projet sportif, je fais un Bachelor Universitaire de Technologie Information-Communication. » En poids légère, Candice Mazzolini (ACM), se classe 4ème et se qualifie donc pour la prochaine étape du chemin de sélection. SH1x : 3ème à la Tête de Rivière de Belley en novembre dernier, le rameur avignonnais, Alric RODRIGUE-ROSATI (Champion de France en titre en 1x J18), décroche une médaille de bronze à la photo-finish. Ambitieux pour sa première saison en senior, il aura à cœur de se démarquer sur le lac de l’Uby. « Mon objectif pour ce week-end était de me qualifier pour les Championnats de France. J’ai donc opté pour la stratégie suivante : réaliser le meilleur chrono possible lors du contre-la-montre afin de bénéficier d’un tirage favorable pour les tiers de finales. L’enjeu était par la suite, de se qualifier en Finale A pour assurer mon ticket pour Cazaubon. Arrivé en finale, je n’avais pas d’objectif précis, j’ai donc fait en sorte de ne pas me laisser trop distancer pour avoir ma carte à jouer pour le podium. En ce qui concerne la suite de la saison, j’ai pour ambition de me qualifier en Finale B ou C aux Championnats, afin de pouvoir participer aux régates de sélections pour l’Equipe de France U23. » Para-aviron/Sport adapté : SF1xPR1 : Nous avons pu retrouver, Nathalie BENOIT, double médaillée paralympique du Rowing Club de Marseille en pole position. SH1xPR2 : En skiff PR2, Alexis Sanchez (Avi Sourire) termine à quelques secondes de Benjamin DAVIET (CN Annecy), multiple médaillé paralympique en biathlon et ski de fond et porte-drapeau lors des Jeux Paralympiques de Pékin en 2022. En deux sans barreur PR3, les rameurs de la région Sud réalisent un doublé, avec une victoire en SF2-PR3 pour la mixte de Saint Cassien/CA Marseille avec Guylaine et Cassandra MARCHAND. La paire Toulonnaise composée de Florian CANOLLE (Champion de Monde d'Aviron Indoor sur 2000m et Vice-Champion du Monde sur 500m en PR3 à Toronto le 27 février dernier) et Thibault MASSOLO, termine également à la 1ère place en SH2-PR3 devant un bateau chambérien. En un mot, l’aviron français se donne rendez-vous à Cazaubon, du 14 au 16 avril prochain, où 15 équipages de la Région Sud seront prêt à en découdre. Crédits photos: @olirow.photo Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) Le plan d’eau des Vannades (550 mètres de long et 80 mètres de large) a été creusé en 1991 pour permettre la construction de l’autoroute reliant Marseille à Gap. D’abord sous la forme d’une section municipale d’aviron, l’Aviron Club de Manosque en tant que club indépendant prend forme en 2002. En septembre de cette même année, Frédéric Dieudonné, titulaire d’un BEES 1er degré d’aviron, adhère à la structure et va y apporter son expérience d’ancien rameur et d’entraîneur. En effet, Frédéric a ramé sous les couleurs du Rowing Club de Marseille (1977 – 1989) et a remporté plusieurs médailles nationales, en huit et en quatre sans barreur junior avec ses coéquipiers de club. Il entreprend ensuite une formation pour devenir entraîneur et emmène un quatre de pointe avec barreur sur la plus haute marche du podium aux Championnats de France Cadet en 1986 pour le Rowing Club de Marseille. Fort de son expérience comme gérant d’une société de dessin dans le bâtiment, Frédéric Dieudonné, alors vice-président du club, va mobiliser les dirigeants de l’Aviron Club de Manosque pour le professionnaliser en 2008. Cela débouchera sur la création du poste de salarié qu’il occupe encore aujourd’hui. Très investi dans l’association depuis plusieurs années, il va contribuer à mettre en place une nouvelle dynamique, permettant au club de passer un cap sur le plan sportif. Entraîneur, il organise également les déplacements sportifs (stages et compétitions), ainsi que les manifestations et prestations réalisées par le club durant l’année scolaire. Ses efforts portent rapidement leurs fruits, car en 2009, l’ACM place le premier bateau en finale A avec un quatre de couple cadette (Anissa Dieudonné, Lucille Cuiné, Jihane Asri, Charlène Put-Lopez). En 2010 le club obtient sa première médaille au Championnat de France en skiff cadette (Anissa Dieudonné), suivi d’un premier titre de Champion de France en 2011, en skiff minime garçon (Louis Garcia). En 2012, Anissa Dieudonné, athlète manosquine, intègre pour la première fois de l’histoire du club l’Équipe de France Junior et participera au Championnat du Monde à Plovdiv (Bulgarie). L’association accueille tous types de publics dans le cadre de la Section Loisir, Aviron Santé, Aviron Scolaire, Para-Aviron et Para-Aviron Adapté, ainsi que pour les rameurs souhaitant faire de la compétition et du haut-niveau. Depuis sa création, l’Aviron Club de Manosque a pour ambition de développer la pratique Aviron & Handicap. Par conséquent, une section handisport est créée en 2010, et dès 2012 un premier bateau est présent en finale A du championnat Handi-Aviron en deux sans barreur LTA (Thomas Moulet et Anthony Robert). Depuis janvier 2020, l’ACM est prestataire du PME (Pôle Médico Éducatif) la Durance, et accueille quatre rameurs par session d’entraînement (environ 15 licenciés Sport Adapté par an). Sandy Lenoir, professeur d’EPS au PME la Durance, est porteur de ce projet et accompagne les jeunes rameurs au lac des Vannades les mardis après-midi. Pour John Bouchery et Illyes Erario la découverte de l’aviron fut une révélation, ils se sont par la suite orientés vers la pratique en compétition. Grâce à leur implication, ils se sont démarqués lors d’une régate de sélection en février à Libourne et Illyes a été retenu en stage d’Équipe de France de Sport Adapté pour préparer les Virtus Global Games qui auront lieu à Vichy, du 4 au 10 juin prochain. Afin de pouvoir permettre aux jeunes sportifs une continuité scolaire avec l’aviron, une section sportive a été mise en place en 2008 pour les élèves du collège de l’École Internationale de Manosque. En début d’année scolaire, une séance de recrutement se fait lors de la Journée Nationale du Sport Scolaire qui est organisée par les professeurs d’EPS de l’établissement, s’adressant aux classes de 6e et 5e, avec notamment un parcours d’une minute, un 100 m et un relais par équipe sur l’ergomètre. À partir du mois de septembre et jusqu’aux vacances de la Toussaint, les élèves se rendent au club pour s’initier à l’aviron en commençant par la planche, jusqu’à être capables de ramer en skiff. Durant la saison hivernale, l’École Internationale met à disposition une salle d’ergomètres dans le gymnase, deux soirs par semaine. Arrivés les beaux jours, les séances se déroulent de nouveau sur le plan d’eau, afin de préparer les Championnats Académiques UNSS bateau. Au final, les élèves de la Section Sportive représentent 95 % des compétiteurs de l’Aviron Club de Manosque. L’association organise plusieurs manifestations sportives tout au long de la saison. Parmi celles organisées sur le plan d’eau des Vannades, on peut retrouver la Course au Piquet, la Journée du Challenge Handi-Nautique PACA et le Championnat Interdépartemental Jeunes. En ce qui concerne les manifestations Indoor, le club organise le Championnat Départemental et Régional d’Aviron Indoor, ainsi que des Championnats Académiques UNSS, grâce à l’École Internationale de Manosque qui met à disposition son gymnase pour l’occasion. L’Aviron Club de Manosque est également actif dans la vie locale en participant à la réalisation de divers évènements dans la cadre de la « Journée du Sport Scolaire », le « Raid pour tous », « l’Aviron City Cup », « Manosque Vacances », « Mars en Bleu », « Octobre Rose » etc. Tout cela ne serait pas possible sans l’implication de Frédéric Dieudonné et des bénévoles du club, qui sont d’un soutien majeur quand il s’agit d’organiser des manifestations sur le plan d’eau des Vannades. Ces derniers jouent également un rôle important dans l’activité du club : ouverture du club, encadrement de séances loisirs, logistique pour la participation à des randonnées etc. Cependant, la pratique de l’aviron est limité en été, suite à la privatisation récente du lac et la mise en place de différentes activités ludiques et sportives (parcours aqualudiques gonflables, location de paddles, canoës et pédalos, etc...). À dix minutes du centre-ville de Manosque, l’ACM est un club familial, ouvert à tous les publics souhaitant découvrir et pratiquer l’aviron. Pour Frédéric Dieudonné, entraîneur salarié : « L’Aviron Club de Manosque est un petit club de Provence, avec un plan d’eau de seulement 500 m, un quart de la distance olympique. Toutefois, nous présentons chaque année un nombre certain de rameurs de qualité lors de compétitions de niveau départemental, régional, national et international. » Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) Ce dimanche a eu lieu la Tête de Rivière Interrégionale Sud-Est à Marignane. Face à une prévision météo inquiétante, le comité d’organisation a fait le choix de modifier le programme, avec un premier départ à 8h30. Tout compte fait, la journée s’est très bien déroulée, avec un soleil bien présent, malgré un mistral qui s’est levé au cours de la matinée. En parallèle à la Tête de Rivière Interrégionale (J18 et S), un parcours spécifique aux J14 et J16 a été organisé sur 2500m. Les skiffs J16 ont donné les premiers coups de pelles sur le canal du Rove. À noter la double victoire du Rowing Club de Marseille avec Ronan DUPUIS en J16H1x et Naomie DUMAS en J16F1x. C’est ensuite au tour du deux sans barreur. Chez les garçons, le CMSA remporte sa course avec 19 secondes d’avance (Lilian BAUDOUX et Timeo REGO). En J16F2-, Lilya HERMET et Lea HUNTER du Cercle de l’Aviron de Marseille s’offrent une première place devant trois équipages de l’Aviron Saint Cassien. Le parcours J14, qui ne s’inscrit pas dans l’Offre Jeune, était destiné à proposer un premier parcours en skiff pour les jeunes les plus aguerris. La Société Nautique d’Avignon s’illustre en occupant la première place du podium en J14H1x (Abdallah LEGSSIAR), et en J14F1x (Cerise MARQUIS). La Tête de Rivière Interrégionale s’inscrit dans le chemin de sélection. Cet évènement représente la première étape de la saison bateaux court et permet d’apporter un regain de motivation dans la perspective des championnats de zone (dans 3 semaines) qui eux seront bel et bien qualificatifs pour les Championnats de France SH2- : Nathan GIVORT (CAM) et Clément GONZALES (CAM) réalisent leur parcours avec succès, en se positionnant en tête de peloton. « Nous avons réalisé un bon parcours, cela nous a permis de prendre des repères. Cette victoire nous donne une motivation supplémentaire pour la suite et on espère pouvoir poursuivre sur cette lancée !» SH1x : En skiff senior homme, la course a été dominé par les clubs de la région Auvergne Rhône Alpes. En effet, le rameur avignonnais, Alric RODRIGUE-ROSATI, qui avait précédemment terminé 3ème à la Tête de Rivière Interrégionale de Belley a été contraint de faire forfait. SF2- : Emma LACOFRETTE, ancienne pensionnaire du Club Marignanais des Sports d’Aviron, termine en 2ème position avec sa coéquipière Andrea DEVILLE de l’Aviron Club de Lyon Caluire. « Il s’agissait de notre première course ensemble et nous sommes très contentes de notre performance. La tête de rivière étant une course de plus de 5000m, c’est un parcours à ne pas sous-estimer. » SF1x : Jeanne ROCHE, rameuse du Cercle de l’Aviron de Marseille et membre du Pôle France de Lyon, s’impose de manière impériale en skiff senior femme, avec 55 secondes d’avance sur ses concurrentes. « La Tête de Rivière était pour moi une opportunité pour faire de la vitesse car je n’avais pas pris part à une course depuis ma blessure (opération du poignet consécutive à une chute de vélo). J’ai pu prendre des repères tout au long de la course. Revenir à Marignane est toujours un plaisir pour moi et cela me permet par la même occasion de voir mes proches. » J18H2- : En deux sans barreur junior homme, la course a été dominée par la paire de l’Aviron Union Nautique de Lyon. Harry FISCHER (ASC) et Lucas FAUCHE (SNM) récemment médaillés de bronze en 2- aux championnats de France bateaux courts en avril 2022, prennent une 4ème place. J18H1x : Matthieu BOUCHARD du Rowing Club de Cannes-Mandelieu est médaillé de bronze en skiff junior homme, et devance son coéquipier de club, Mayeul FANTINO APERT de quelques secondes. « Les conditions étaient difficiles, car le vent tournait. Je reste néanmoins satisfait de ma course. Mon prochain objectif est de me qualifier à Cazaubon, et pourquoi pas de remonter sur le podium aux Championnats de Zones. » J18F1x : Il est à noter la performance de Lola ARBIEU (ASC), rameuse J15 qui a été surclassé pour l’occasion et qui termine à la 5ème place du skiff junior femme. Para-aviron/Sport adapté : Sept rameurs de l’Avi Sourire, de l’Aviron Club de Manosque et de l'Aviron Toulonnais étaient engagés sur la distance de 3000m. Était de la partie, Illyes ERARIO (ACM), retenu en stage d’Équipe de France de Sport Adapté pour préparer les « Virtus Global Games » qui auront lieu à Vichy du 4 au 10 juin prochain. On a également pu retrouver, Alexis Sanchez (Avi Sourire) en 1x PR2, qui prépare les qualifications pour les Jeux Paralympiques. En SH2- PR3, c'est la paire Toulonnaise (Thibault Massolo et Florian Canolle) qui termine sur la plus haute marche du podium. A noter que ce dernier est Champion de Monde d'Aviron Indoor sur 2000m et Vice-Champion du Monde sur 500m en PR3 (Toronto 2023). Rendez-vous dans trois semaines à Aiguebelette, aux Championnats de Zone Bateaux Courts pour suivre l’évolution de ces équipages. Le lien suivant vous donne accès à un échantillon de photos prises tout au long de la matinée : https://we.tl/t-jRckml8etw Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) En ce début de deuxième semestre, certains clubs de la région commencent leurs recrutements pour des postes à pourvoir dès le mois de juin :
Comment parvenir à atteindre ses objectifs, tant sur le plan scolaire (perspectives d’études supérieures), que sur le plan sportif ? Ce sont des questions que se pose chaque sportif de haut niveau, en particulier dans des sports qui ne sont pas professionnalisés, comme l’Aviron. Le double projet s’articule dans une dynamique d’équilibre entre le projet sportif et professionnel d’un athlète. Il nécessite la mise en place d’aménagements particuliers dans le quotidien, ainsi qu’une gestion minutée de son temps, pour permettre de jongler entre cours, entrainements et compétitions, et temps libre. Le statut de sportif de haut niveau (conféré par l’inscription sur Liste Ministérielle), donne le droit aux athlètes le possédant, de bénéficier d’aménagements horaires, pour mener de front leur double projet. Dans les faits, et notamment depuis la réforme du bac, la gestion des emplois du temps des lycéens est devenu un tel casse-tête pour les chefs d’établissement, que ce « droit à aménagement horaire » n’est pas souvent réalisable. En effet, en région Sud-PACA, les meilleurs rameurs lycéens sont tous rattachés au pôle Espoir pour bénéficier d’une inscription sur Liste Ministérielle. Cependant, de par les priorités affichées des lycées fréquentés, tous ne peuvent pas bénéficier d’aménagements horaires. Dans les faits, les chefs d’établissement sont a minima informés par la Ligue que tel élève est reconnu comme Sportif de Haut Niveau, et qu’une attention bienveillante de leur part est demandée, notamment pour ne pas mettre en difficulté le rameur concerné, suite à ses absences pour stages ou compétitions. Dans le meilleur des cas, les rameurs peuvent véritablement bénéficier d’horaires aménagés en intégrant des classes sport (spécifiques à un établissement). Sur la période du lycée, c’est donc bien souvent l’organisation personnelle du rameur qui lui permet de mener son double projet. Et cette organisation peut se révéler plus compliquée lorsque les objectifs en terme d’études supérieures sont élevés ; plus compliquée mais pas impossible. Une fois le bac en poche, les rameurs reconnus de Haut Niveau (de par leurs résultats sportifs sur cette année du bac), peuvent prétendre à intégrer un pôle « Senior » (Nantes, Toulouse, Lyon, Nancy, Paris) pour entreprendre leurs études supérieures. De nombreux cursus d’études supérieures offrent d’ailleurs des possibilités d’aménagement, mais malheureusement, certains choix (Médecine par exemple) ne permettent aucun aménagement de cursus. C’est alors au rameur de prendre le temps d’une décision réfléchie, pouvant parfois aller jusqu’à faire ses études à l’étranger pour trouver un cursus aménagé dans une filière qui ne l’est pas en France. ------------------------------------------ Membres du pôle Espoir Sud-PACA durant leur années juniors, elles ont brillé sur la scène internationale au cours de ces dernières années, avec un titre de vice-championne du monde en 2x junior en 2021, ou bien une 5ème place en 2x U23 en 2022. Il s’agit de Gaia Chiavini (SNM) et Jeanne Roche (CAM), toutes deux athlètes de l’Equipe de France U23, ayant chacune choisi une approche différente pour mener de front un double-projet. Jeanne Roche est membre du Cercle de l’Aviron de Marseille depuis 10 ans, elle est à ce jour étudiante à l’INSA (Institut national des sciences appliquée, école d’ingénieur) de Lyon et fait partie de la Section Sport de Haut-Niveau. Parallèlement, elle a intégré le Pôle France de Lyon, qui lui a permis de passer un cap sur le plan sportif. « Je n’ai pas bénéficié d’un accompagnement particulier au lycée, j’allais donc en cours de 8h à 17h30, ce qui me laissait seulement le mercredi après-midi ou le weekend pour faire des sorties sur l’eau. Durant la semaine, je m’entrainais en salle. Cela ne m’a pas porté préjudice, car l’aviron est un sport à maturité tardive, néanmoins cela n’est pas le cas de tous les sports. » Après le bac, il était important pour Jeanne, d’entreprendre des études ambitieuses, en parallèle de sa carrière sportive. Le programme de sportif de haut-niveau à l’INSA, lui permet de rendre compatible son intérêt pour l’ingénierie et les sciences, ainsi que sa carrière sportive. En effet, l’INSA donne la possibilité aux sportifs de haut niveau de réaliser leur formation d’ingénieur en plus de 5 ans, avec la mise en place d’horaires aménagés. La section sport de haut-niveau a compté parmi ses rangs, François Gabart, qui remporte la 7e édition du Vendée Globe aux Sables d'Olonne en 2013, ou bien Jean-Christophe Peraud qui termine à la 2e place du Tour de France en 2014. Mener un double projet nécessite de trouver un équilibre, car au cours de l’année, s’alternent les phases de compétitions et de partiels : « Lors d’une journée type, je me lève à 6h45, pour être sur l’eau à 7h45 et réaliser ma première séance d’entrainement de 20km en skiff. Je me rends ensuite à l’INSA où j’ai cours de 10h à 12h. Après mon déjeuner, je fais une micro-sieste avant de retourner en cours jusqu’à 16h, voir 18h. Après cela je fais une séance de musculation au Pôle ou dans la salle de musculation de l’INSA réservée aux sportifs de haut niveau. » « Malgré le niveau d’exigence important sur le plan sportif et scolaire, mener deux projets simultanément a ses avantages : lors de semaines de partiels, l’aviron représente pour moi une échappatoire, ainsi qu’un moyen de se vider la tête, quant aux stages de préparation, les études me permettent de m’évader et de penser à autre chose. » À l’inverse, Gaia Chiavini, originaire de Monaco, a fait le choix de quitter la France pour poursuivre ses études à l’Université de Californie du Sud à Los Angeles. La USC est une des universités les plus prestigieuses du monde, Gaia y suit un parcours de journalisme avec pour option la photographie et l’histoire de l’art. En parallèle de ses études, elle s’entraîne avec l’équipe d’aviron universitaire en 8+. « Au lycée j'étais dans une classe « sport », cela me permettait d’avoir un peu plus de temps libre pour m’entraîner. Après le bac, j’ai commencé une école de droit à Nantes, l’emploi du temps ne me permettant pas de m’entraîner correctement, j’ai dû trouver une alternative. » Gaia a par la suite obtenu une bourse aux États-Unis, lui permettant de financer ses études, ainsi que son projet sportif. Sur place elle a la possibilité de suivre des tutorats, les professeurs sont très investis et à l’écoute en ce qui concerne les contraintes de chacun. Pour l’aider dans la réalisation de son double projet, elle dispose également d’un conseiller académique qui aménage et supervise l’entièreté de ses études. « La transition, de ma vie au lycée à Monaco à la poursuite de mes études aux États-Unis s’est très bien déroulée, car j’ai bénéficié d’un accompagnement personnalisé sur place. Aujourd’hui ma journée type se déroule de la manière suivante : je me lève à 5h, le premier entraînement débute à 6h jusqu'à 10h. Je déjeune, puis j'ai cours de 11h à 12h. Je m'entraine ensuite une 2ème fois jusqu'à 14h, puis j’ai de nouveau cours de 14h jusqu'à des fois 20h. Le dimanche est une journée consacrée au repos. Mener un double projet implique des journées avec un rythme soutenu et requiert beaucoup de discipline, d’un autre côté cela m’apporte un certain équilibre dans mon quotidien de sportif. » Tout compte fait, Jeanne et Gaia poursuivent un seul et même objectif : être sélectionné en Equipe de France U23 et performer sur la scène internationale. À long terme, toutes deux espèrent intégrer le groupe élite afin de prétendre à une qualification aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028. Julie LEVESY, Service civique de communication (Ligue Aviron Région Sud) |
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Octobre 2023
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